Jean Baret signe ici une dystopie effarante de réalisme qui, sous couvert d’anticipation, généralise les travers existants de notre société actuelle pour mieux nous les faire voir, pour nous alarmer, pour nous réveiller. Dany-Robert Dufour dit de Bonheur™ qu’il s’agit de la dystopie que notre siècle attendait, une dystopie qu’il place au même niveau que Le meilleur des mondes d’Huxley. Et je suis entièrement d’accord avec lui ! La critique du consumérisme est puissante à travers cette société où tout peut se monnayer, y compris les conflits et massacres, où tout peut s’acheter, même l’amour et l’immortalité, où chacun peut modeler le réel pour accéder au bonheur illusoire et où consommer devient un devoir de bon citoyen. Les personnages perdent même leur identité, au sens propre puisque leur nom devient celui de leur sponsor, comme au figuré. Chacun s’isole de plus en plus dans sa quête du bonheur, et se perd dans les affres d’un désir jamais assouvi.
Quelle [...]
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