"Nous croyons posséder les objets mais ce sont eux qui nous possèdent" Chuck Palahniuk
CONSOMME CONSOMME CONSOMME CONSOMME CONSOMME CONSOMME
TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE TRAVAILLE
SHOOTE TOI SHOOTE TOI SHOOTE TOI SHOOTE TOI SHOOTE TOI SHOOTE TOI SHOOTE TOI
BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS BOIS
BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE BAISE
OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE OUBLIE
BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE BOUFFE
DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS DETRUIS
Pessimisme et répétition la marque de fabrique de Jean Baret que ce soit dans Vie TM ou Bonheur TM deux des livres d'une trilogie dystopique hallucinante de prescience et d'horreur. Sommes nous vraiment comme ça ? A tout le moins nous l'avons en ferment ! Nous les hommes/femmes sommes étranges toujours en recherche de nouveauté, de différence, d'amélioration, de plus, toujours plus pour épater, briller, frimer, se décaler...dominer ?
Tous les grands de l'anticipation sociale Ballard et Palahniuk ou Andrevon en tête nous le montrent dans leurs livres, leurs visions du futur, leurs visions de nous corroborés par des scientifiques comme Laborit ou Freud.
Nihilisme, absence de Dieu. Dieu est amour ! FUCK ! Dieu est argent, Dieu est un produit, Dieu est un outil de domination, Dieu EST consommation !
L'argent remplace tout, détruit tout dans le moteur de la consommation. Il en est le carburant ultime, la drogue ultime, sauvage...et les objets nous avalent !
Vide....de nos actions, de nos existences, de nous mêmes, de nos espoirs ! L'humour noir, caustique, cynique et désabusé dont fait preuve Jean Baret est une épreuve de lecture qui prête à sourire ! Certainement nous confond il avec quelqu'un qui en a quelque chose à foutre !
Nulle consolation devant ce triste tableau d'une consommation portée au paroxysme.
Nous sommes donc devant un roman/essai très dur et sans concession quand à notre futur car il prend naissance dans un présent sombre où l'homme ne se tourne pas vers son prochain mais l'utilise pour se gratifier. Les valeurs de partage et de fraternité font face à une inflation de l'ego et le virage à négocier pour échapper aux visions sordides d'un Baret, de tous les grands visionnaires dystopiques va être capital.
Un grand livre donc, très noir, très flippant qui va rapidement devenir un classique dans l'univers littéraire des dystopies tragiques.