Critique de Borgo Vecchio par Charybde2
Dans le vieux quartier populaire de Palerme, une fable surprenante, enlevée et violente, tragique et drôle, en une écriture fort rare. Sur le blog Charybde 27 :
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le 17 nov. 2019
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Je remercie le site Netgalley et les éditions Noir sur Blanc pour m’avoir permis de découvrir ce nouveau roman de Giosuè Calaciura, Borgo Vecchio. J’ai sollicité ce livre non pas pour son auteur ou sa maison d’édition qui m’étaient complètement inconnus, mais bien pour le charme de sa couverture et l’environnement fictionnel, un quartier italien. Après lecture, je dois dire que la photo de ce garçon faisant une acrobatie sur une rambarde reflète merveilleusement bien l’ambiance qui se dégage du roman.
Borgo Vecchio c’est le récit d’un petit quartier italien (Palerme?). Le lecteur ne doit pas s’attendre à un roman où l’action règne. Non, il faut juste se laisser porter par les mots de l’auteur. Il faut se mettre à la place d’un observateur extérieur qui a le privilège d’être invité dans l‘intimité des habitants de ce quartier.
L’écriture de Giosuè Calaciura poétique m’a complètement envoûtée. J’ai été totalement embarquée dans ce récit, comme si l’auteur me prenait pas la main et me disait « regarde ce qui se passe ». C’est une plume très fine, millimétrée, chaque mot a son utilité.
Bien qu’il soit court, c’est un roman touchant et intime qui explore tous les vices de l’Homme. La douceur et l’innocence de l’enfance flirtent avec la cruauté et la violence des adultes. On rencontre toute une galerie de portraits: un enfant battu par son père, une prostituée mère d’une fillette, un voleur, un cheval maltraité, un prêtre corrompu, un garçon amoureux… L’auteur réussit avec des mots simples à toucher le lecteur, on s’attache inévitablement aux personnages même à ceux qui paraissent « mauvais » aux premiers abords. Certains passages m’ont particulièrement émue notamment la scène où l’auteur décrit l’histoire du père de Toto, le voleur. La fin du roman est déchirante, cruelle. L’auteur n’épargne personne même les plus innocents. Oui mais c’est la dure réalité de la vie…
Dans Borgo Vecchio, Giosuè Calaciura nous invite dans un petit microcosme, celui d’un petit quartier italien. C’est un roman qui m’a particulièrement touchée de part la plume poétique de l’auteur et la description faite du quotidien des habitants. L’auteur n’épargne pas le lecteur et s’efforce de montrer le réel, celui de personnes touchées par les vicissitudes de la vie. Borgo Vecchio est un roman très réaliste sur la nature humaine. Je me ferai un plaisir de lire les prochaines œuvres de cet auteur.
Créée
le 17 juil. 2019
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