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Je reconnais l'incroyable érudition de l'auteur qui raconte, dans ces 70 pages, l'influence de l'orient sur la musique occidentale. Sujet que je connais et qui aurait pu m'intéresser. Mais l'érudition ne suffit pas à faire un roman et le texte au style pesant que j'ai eu entre les mains ressemble davantage à un catalogue érudit dans lequel l'auteur nous ensevelit sous les énumérations et les accumulations de noms, de lieux, d'anecdotes savantes.
Pour tout dire, je me suis ennuyée comme un rat mort, et pourtant, dieu sait que j'apprécie les romans où il ne se passe rien! Ce livre laisse vraiment son lecteur sur le seuil. Mathias Enard ne fait pas l'effort de nous tendre la main. Il déploie son savoir, mais ne le transmet aucunement. Si au moins il y avait une réflexion sur le style ou sur la forme... mais non, là encore déception.
Je pense que le Goncourt récompense plutôt l'ensemble de l'œuvre de Mathias Enard et pas seulement celle-ci. J'applaudis en tout cas ceux qui sont parvenus à terminer ce roman, et ceux qui y parviendront (n'hésitez pas à vous prendre en photo lisant la dernière page). Bon courage à ceux qui sont en train de le lire. Pour ma part, je ne peux recommander ce livre autrement que comme excellent somnifère.
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le 4 nov. 2015
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