Du noir rural au fin fond des Vosges, un village paumé, des autochtones mal embouchés et une ambiance poisseuse à souhait, le pitch était alléchant. Malheureusement, l'écriture a tout gâché. Bien trop ample, bien trop bavarde, bien trop ampoulée. Chez les taiseux vosgiens, il aurait fallu que chaque phrase aille à l’essentiel, sans circonvolutions inutiles. Pelot s’égare dans une prose boursouflée alors qu’il aurait clairement dû rester sur l’os. On a impression qu’il se regarde écrire, qu’il se perd dans une démonstration de style non seulement sans intérêt mais qui, en plus, dessert grandement son propos. Un pavé qui aurait gagné à être largement dégrossi.