« Le Brésil, une terre d'avenir » mérite fort bien se renommée et son statut d'ouvrage de référence sur le Brésil.
Pourtant sa première partie bien qu'instructive sur le plan historico-économique se montre plutot austère malgré les marques de sympathie et d’admiration pour le « peuple brésilien » qu'il juge supérieur car plus pacifique et doux que les fanatiques sévissant au même moment en Europe.
Dans la seconde, Zweig débride sa plume et nous fait vibrer de toute l'étendue de son talent dans ses descriptions passionnées et passionnantes, notamment de Rio de Janeiro, qui constituent l'une des plus belles déclarations d'amour qui soient.
Avec le recul, « Le Brésil, une terre d'avenir » a été beaucoup critiqué pour une certaine naïveté, sinon une vision idéalisée de la société brésilienne, sans racisme, sans violence et se dirigeant vers un progrès aussi rapide qu'inévitable.
Plus de 80 ans après, le bilan d'un pays rongé par la corruption, les inégalités sociales et la criminalité ne peut qu’être décevant.
Mais ceci n'enlève en rien au lustre de l’œuvre de Zweig, qui décidera de conclure sa vie un an après dans cette nouvelle terre d'adoption, à Petropolis.
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