Eh ! Oh !
J'peux faire une critique même sans avoir fini... ??? PUTAIN DE BOUQUIN QUI DÉGAGE SA RACE, Heu, en fait je voulais juste dire que ça c'est du bon roman amerloque comme on aime et avec les choses...
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le 23 nov. 2015
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Il est amusant qu'un livre qui s'ouvre sur cette phrase se révèle dans son déroulement si lumineux et si réjouissant. Celui qui la prononce, et donc le narrateur du livre, est Nathan Glass, un jeune retraité d'une soixantaine d'années qui vient de s'installer à Brooklyn. Il se remet d'un divorce passablement violent et d'un cancer, il a perdu contact avec le peu de famille qui lui reste, et donc globalement, il n'attend plus grand chose de la vie.
Les choses changent au moment où il rencontre par hasard son neveu Tom dans une librairie du quartier, son cher vieux neveu qui lui non plus ne s'en sort pas si bien malgré ses capacités et son ambition. Ils en viennent à diner ensemble très souvent, et Nathan retrouve avec plaisir cet alter ego plus jeune ; ils échangent sur leurs vies, sur les livres et surtout sur les gens. Alors apparaissent Harry, le libraire, chaleureux mais très mystérieux sur son ancienne vie ; Nancy, la Jeune Mère Splendide, image idéalisée de Tom de la femme absolue ; puis Rachel, la fille de Nathan, et Aurora, sa nièce, toutes deux plus ou moins distantes et perdues au début du roman ; et tant d'autres... De chacun, nous connaissons l'histoire, l'exposé de ce qui fait leur vie, les ressorts majeurs qui les ont amenés à être ainsi, et comment ils sont arrivés à croiser la route de Nathan. Et lui, au milieu, semble nés pour créer les connexions, sauver les situations hasardeuses, réconforter et délivrer, en cherchant seulement son propre chemin, rien d'autre.
Brooklyn Follies installe son lecteur dans un doux climat de sérénité, celui qui gagne de plus en plus le cœur de Nathan. C'est un roman de famille et d'amitié, d'histoires de quartier, de "petits riens" ; pas de tragédie, pas de grande aventure - et pourtant chaque vie en est une, mais chacune est une si petite folie qu'il faut parfois un livre pour se rendre compte de sa richesse.
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Créée
le 26 mai 2015
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