Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes par MarianneL
Déjanté mais pas gratuit, ce recueil de nouvelles « Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes » ne contient pas un gramme de dejà-vu.
Julien Campredon opère dans ses nouvelles des rapprochements inattendus, étire les situations jusqu'à leur extrême pour nous montrer l'absurdité du monde.
Et ces nouvelles en forme de contes trash sont souvent très drôles, tel « De l'homme idéal de ma femme » dans laquelle le mari part à la recherche de l'amant de sa femme, avec - comme elle le souhaite - de gros pectoraux, tel le biker docker qui vole un canot à moteur pour suivre une sirène, les gardiens de musée qui repoussent les assaillants punks à la sulfateuse, le chômeur qui tombe en léthargie devant son conseiller Pôle Emploi et sombre dans un rêve d'insurrection et de guerre entre générations, ou bien le maire piégé par un vendeur de rond-points.
« On avait bien rigolé de la fin tragique du dernier maire, celui qui avait été lynché par la population pour avoir endetté son village de quatre cent vingt-trois habitants en faisant construire un parking aérien à côté de l'église dont, désormais, on ne devinait même plus le clocher. Ses administrés, fous de colère, avaient fini par le noyer dans un baquet d'huile de vidange, après avoir découvert le nouveau montant de leur taxe foncière. »
J'ai particulièrement apprécié la savoureuse "Les secrets de ma cuisine", d'une simplissime férocité. Un homme méchant, dont l'unique talent est de s'approprier les talents des autres, est rejeté de la société et devient un ermite méchant, qui va engager un combat sans merci contre un ... arbre. Je vous laisse découvrir le reste de l'histoire.
Ne pas oublier de lire la note de l'éditeur, la note de l'auteur et celle de la troisième de couverture. Du ravissement à chaque page.