Je continue tranquillement mes lectures Kinguienne avec ce recueil de nouvelles. Contrairement à d'autres livres que j'ai lu de lui, je n'avais jamais lu celui là. Bonne nouvelle supplémentaire : j'avais vu le film The mist tiré de la nouvelle Brume et adoré. Qu'allait il en être du recueil la contenant ?
Le recueil se compose de 22 nouvelles. Parmi ces nouvelles il y a de tout : de toutes les tailles et de tout les styles. Prenons les dans l'ordre :
Brume, nouvelle éponyme mais également la plus longue du recueil. La nouvelle est excellente, légèrement différente du film mais pas tant que ça. J'adore cette nouvelle ! On retrouve la plume dure de l'auteur et ses personnages sonnent vrai.
En ce lieu des tigres, très court mais assez amusant. L'enfance résumé en quelques pages.
Le singe, le début a du mal à se lancer mais rapidement ça devient intéressant. L'ironie sur le destin est bien représentée.
Le raccourci de Mme Todd, une nouvelle que j'ai bien apprécié même si la fin me laisse dubitatif.
L'excursion, grosse surprise puisqu'il s'agit de science fiction. Je trouve que l'auteur a une aisance naturelle avec la SF. Dommage qu'il n'en ait pas écrit plus.
Le gala de noces, court mais efficace.
Paranoïa : une mélopée, quelques pages de poésie sur la paranoïa. Pas franchement intéressant à mes yeux.
Le radeau, une nouvelle assez sombre mais bien tournée.
Machine divine à traitement de texte, j'ai cru que cette nouvelle se finirait mal jusqu'à la fin. Un génie dans une machine à traitement de texte, c'est particulier.
L'homme qui refusait de serrer la main, une histoire assez lovecraftienne dans l'idée. Classique mais sympa.
Sables, deuxième nouvelle de science fiction. On se retrouve projeté dans Dune ( à peu près à l'époque de la rédaction de la nouvelle avant le roman si je ne m'abuse ). Pas mal du tout mais un peu court.
L'image de la faucheuse, une dizaine de pages pour une nouvelle efficace sur le thème du miroir qui absorbe ses victimes.
Nona, une nouvelle qui me laisse un peu dubitatif. Nona n'est pas censée exister mais pourtant elle doit exister vu la réaction des gens autour du personnage.
Pour Owen, quelques pages de poésie pour le fils de l'auteur. Je ne l'ai pas trouvé plus inspiré que ça.
Le gout de vivre, la nouvelle cherche à savoir s'il vaut mieux survivre coute que coute ou abandonner. Le personnage s'accroche jusqu'à renier toute ses convictions. Dur mais efficace.
Le camion d'oncle Otto, encore une nouvelle assez classique. J'ai eu du mal à accrocher au camion comme arme, peu crédible pour moi.
Laitier N°1 et 2, là par contre je n'ai pas compris. Les deux nouvelles tournent autour de Spike Milligan mais pourquoi laisser tant de choses en suspens ? Qu'est Spike ? C'est la première fois que je lis quelque chose de l'auteur d'aussi incomplet et c'est peu appréciable.
Mémé, une nouvelle bien cruelle mais bien tournée. L'enfant se soumets à une enquête intérieure qui le mène à la vérité ... Dommage que la mémé le pousse à perdre.
La ballade de la balle élastique, une très bonne nouvelle sur la folie et sa contamination. J'ai trouvé l'auteur bien inspiré, est ce que c'était pendant sa période dure ?
Le chenal, une nouvelle courte qui rejoint l'esprit de la tempête du siècle avec une population insulaire soudée.
Au final, beaucoup de très bonnes nouvelles mais aussi deux nouvelles pas géniales et deux poèmes qui n'auraient pas du se trouver dans le recueil. Le recueil reste quand même extrêmement varié sur une longue période d'écriture ( ça a commencé avant Carrie ). Rien que pour la nouvelle Brume, ça vaut le détour cela dit.