Un peu trop courtes ou injustes certaines critiques que je lis ici. On passe sous silence, même si bien sûr tout n'est pas parfait, certaines des qualités de ce livre et de l'écriture. Ce qui, au final, fait tout son intérêt.


Pire ! Mes amis, eux, s'arrêtent au personnage (qui est effectivement bien présent dans ces pages, tout comme il fut par moments absent de sa vie). "C'est le livre d'un alcoolo qui devait être complètement bourré par moments ! Et quelle vulgarité !", me disent-ils. Là aussi c'est un peu court. Ils n'ont pas dû le lire avec grande attention ou ne pas être allés très avant dans l'ouvrage. Il est vrai qu'il faut bien une bonne trentaine de pages pour se mettre dans le bain (s'immerger). On peut être tenté de laisser tomber. Y'a pas de mal à ça. On peut dire aussi dire que la fin est meilleure que le début . Ce serait normal, on apprend toujours en chemin ("Le Grand chemin"). Mais s'arrêter au personnage ce serait aussi condamner à mort Villon, Céline ou Lovecraft. Or ils sont encore bien vivants (si je suis bien informé). :-) "Ne jamais réduire un livre à son auteur ; la vie et l’œuvre ce n'est pas la même chose ; même si souvent la vie éclaire l’œuvre" disent les bons profs de français. Mais la lumière est plurielle et complexe.


Je ne développerai pas outre mesure tout ce qui m'a plu (c'est déjà assez long comme ça). Je vais donc tenter d'être aussi lapidaire que sait l'être parfois cet auteur-comédien-musicien (le fait qu'il soit déjà tout ça me plaît). Je vais donc juste lister quelques mots(-clés) qui me sont venus à l'esprit ou que j'ai relevés au cours de ma lecture et vous choisirez ce (ceux) que vous voudrez (ou pas) : style, sincérité, poésie, allitérations, folie, personnalité, originalité, curiosité, sensibilité, émotivité, vulgarité, affectivité, amour, vie, vivre, voyage, émotivité, colère, malheur, tristesse, tendresse, amitié, bière, alcool. Fin du catalogue.


Bref (il est temps de nous quitter, bonne nouvelle pour vous !) : en ce qui me concerne, j'ai beaucoup apprécié ce livre. Peut-être aussi parce que je me sens assez proche de ce monsieur, dans le style et dans la vie. Même si je suis un peu moins excessif que lui !


Pour illustrer, en quelque sorte, ce que je viens de dire (oui, là juste au-dessus), je finirai par une confidence anecdotique. Ce qui m'a tout d'abord conduit vers ce livre c'est : SON TITRE ! Comme quoi... Le fait aussi que je suis un noctambule. Et enfin mon amour-passion pour le blues (Bohringer animait une excellente émission sur le blues que j'ai découverte totalement par hasard sur une station de radio, je ne sais plus laquelle). C'est bête, hein, tout ça ? Tous ces points communs. Cette sorte de fraternité. Ben oui, mais c'est comme ça. Que voulez-vous, on ne se refait pas. Je vous entends déjà : "Ben oui forcément, il est pas objectif ce mec ! Laisse tomber !" Je dirai pour ma défense : "connaissez-vous quelqu'un qui le soit vraiment ?"

dgabs
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le 30 janv. 2017

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Little Nemo

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