L’histoire se déroule au sein d’une famille dysfonctionnelle, réunie après le décès du patriarche est contrainte d’exaucer son dernier souhait, faire la Shiv’ah.
Tout d’abord, qu’est-ce donc la Shiv’ah ? Une période de deuil observée dans le judaïsme durant sept jours. Autant dire que pour les membres de cette famille, cela va être un long calvaire, très long….
Jonathan Trooper nous raconte cette tranche de vie, avec humour et tendresse, tout en nous offrant quelques répliques corrosives, aussi cinglantes, que les coups qu’ils vont s’échanger. Ils vont aussi devoir affronter leur passé, en revenant dans la maison familiale, dans cette ville de campagne, qu’ils ont fui, en rêvant à un avenir meilleur. Les fantômes du passé ressurgissent, nourrissant leurs regrets, les rendant amers.
Si votre famille est aussi bancale que celle-ci, alors vous allez vous régaler. Si votre famille est plutôt normale, alors vous allez tout de même vous régaler. Car à un moment ou un autre, une situation, un personnage ou une relation, va vous parler, en bien ou en mal, peu importe, puisqu’au final, on s’amuse, même si c’est parfois douloureux.
Ce n’est politiquement pas très correct, c’est même parfois franchement « hardcore » (quand même moins que la mort), ce qui n’est pas étonnant de la part du créateur de la série « Banshee », qui mêle sexe et violence. On retrouve un peu de ce cocktail explosif, qui stimule la libido de chacun(e), parfois crû et pourtant, jamais vulgaire.
Un roman de 390 pages, se lisant avec une facilité déconcertante, nous offrant une galerie de personnages savoureux, sans jamais nous ennuyer. On s’amuse devant les crises existentielles de chacun d’eux, tout comme on s’émeut de leurs problèmes.