De très courts chapitres racontent de manière fragmentaire, comme autant de souvenirs remontant à la surface, l’amitié qui unit un homme et une femme depuis l’adolescence.
A partir de quelques phrases notées sur un carnet, de bribes de conversations, des situations qu’elles évoquent, la narratrice parle d’elle, de lui, de leur improbable duo. Il est resté son ami au fil des ans et est devenu le parrain de sa fille. Il est là, toujours, dans les moments de fête, de joie, de peine, dans les silences ou les absences. Il n’est pas omniprésent. La relation n’est pas fusionnelle. Une heure par ci, quelques instants par là, en tête à tête, en famille, par téléphone... des moments de bonheur qui se tissent.
Elle le porte en elle, le dévoile, confie son enfance bancale, sans tendresse, ses amours instables ; elle cherche dans son passé un sens à ce qu’il est aujourd’hui. Un homme taquin, ironique, secret, un peu marginal, vrai.
A l’aide de mots choisis, de jolies citations, l’auteure nous raconte une histoire d’amitié, d’amour, de jalousie, de tendresse, de générosité. Une ode à la vie. On la sent investie toute entière dans cette relation. Le ton est sincère et pudique, romantique. Le style sobre, l’écriture touchante.
Une autofiction à savourer, tant pour l’histoire que la beauté du texte.