Ouah ! J’ai fini IT (enfin que le premier tome). J’ai fini ce pavé. Ce pavé que j’avais commencé à quatorze ans mais que j’avais abandonné car trop long. Ce pavé que j’avais envie de lire parce que j’adorais le film. Ce pavé parce que… Stephen King ! Enfin bref, me revoilà après trois ans, le même bouquin entre les mains et… bah j’ai le second tome à lire maintenant (mais pas pour maintenant, j’ai autre chose à lire).
Donc me voilà enfin à pouvoir parler du fameux IT de Stephen King réputé pour être son meilleur livre, son plus terrifiant. Et… non. J’ai pas eu peur. Bon en fait, j’ai très rarement peur quand je regarde un film et malgré le fait que j’arrive à entrer dans le livre… je sais pas, lire des histoires d’horreur, ça ne me fait pas peur (vas-y comment je me la pète trop).
Mais concrètement, qu’est-ce qui fait de ce IT, le livre le plus populaire de Stephen King, et bien… j’en sais rien ! J’adore Stephen King parce qu’il est capable de nous pondre des histoires très variées et qu’il arrive à en faire quelque chose de gigantesque, de te donner des descriptions de personnages ultra-longs. King est un gars, qui regorge d’idées et ses univers sont toujours très riches. Et ces longues descriptions, c’est des mises en place pour le suspens. Quand j’ai lu Shining ou Docteur Sleep, j’étais happé par le suspens, et dans les moments d’horreurs, j’étais à fond, je relisais même les pages tellement y avait des moments forts qui me touchaient. Et pour IT, bah c’est pas le cas.
Ce qui bloque en fait pour moi, c’est son style de narration. Alors, concernant le fait qu’il jongle entre passé, présent, les journaux de Mike, je trouve qu’il s’en sort très bien. Mais quand un chapitre entier, (chaque chapitre est divisé en sous-chapitre), te dit comment un tel personnage réagit de cette manière, accompagné de descriptions très longues de personnages que tu ne reverras plus jamais après. Et que ce chapitre, répète ça pour sept personnages, et que ça prend une centaine de pages… Aïe… Vraiment, ça aide pas le lecteur. Et ce genre de chose, on le retrouve deux, trois fois dans huit-cent pages. Et… merde quoi. J’ai pas envie de savoir que Beverly s’est fait claqué par son mari tel soir parce qu’elle a fumée dans la voiture après une séance de cinéma, ou que Bill a eu un désaccord avec son prof de lettre en 1965 tout en sachant que ça n’a aucune incidence sur le récit puisque ce n’est… qu’une anecdote !
Et franchement, y a plus de remplissages avec des anecdotes que des passages qui montrent vraiment l’horreur qu’ont vécus les gosses du livre. Mais… c’est ce que je voir moi ! Quand King me raconte comment Ben voit un clown dans le vent avec un visage de momie, accompagné de toute une préparation qui donne un suspens génial, je suis heureux. Quand il me raconte que le barman que voit Ben tous les samedis a tel habitude… je m’en fout !!!
Et une autre raison pour laquelle, je pense, je n’ai pas autant accroché qu’un Shining ou un Docteur Sleep… étant donné que le livre jongle avec le passé et le présent, je sais que les héros survivent dans leur jeunesse. Je sais que quand ils sont dans une situation désastreuse face à Pennywise à l’âge de dix ans, et bah ils vont s’en sortit grâce à un ressort scénaristique. Et bah je me pose pas de question moi. Quand King me raconte pendant trois cent pages quelles atrocités ont vécus les personnages à cause de Pennywise, je me pose pas de questions. Puisque je sais, comment ça va finir. Et je sais que certains diront que « oui, mais… King il joue sur les peurs de notre enfance, et si t’arrive pas à avoir peur en lisant, c’est toi le problème ». Et oui, je l’admets que si j’avais peur en lisant, ça aurait simplifié la tâche à notre chère Stephen, mais moi j’aurai aimé qu’il met vraiment en place un vrai suspens. Parce que moi, tout ce que j’ai retenu sur huit cent pages, c’est sept adultes qui ont peur de retourner dans leur ville natale pour y combattre une entité maléfique. Et je trouve pas que ça mérite qu’on s’attarde sur ça pendant huit-cent pages.
Donc, heu… petite déception mais, je sais que je me plains beaucoup, et en même temps, bah j’aime bien ce livre. Parce qu’il y a des passages qui sont vraiment intéressent et je me suis attaché aux personnages. Mais bon, c’est une exposition de huit-cent pages pour préparer le combat final dans le prochain tome (et là, j’espère que ça sera à la hauteur de mes attentes). Et Stephen King a fait mieux qu’une exposition de huit-cent pages. Il a fait Shining et Docteur Sleep !