Ça n'est pas une histoire de monstres, Ça n'est pas non plus une histoire à propos d'un horrible clown qui dévore les enfants, et surtout, Ça n'est pas une histoire à faire peur...
Ça raconte la vie d'une bande d'ados d'une petite ville américaine comme il y en a des milliers, Ça raconte la perte de l'innocence, et le passage à l'âge adulte, la nécessité de faire face au passé pour avancer.
La force de Ça ne réside pas dans la forme du monstre, tour à tour clown, araignée géante extra-terrestre (par ailleurs terriblement réussi et angoissant), représentation parfaite de ces démons intérieurs, que les protagonistes ont préféré enfouir plutôt que de les affronter, et qui remontent toujours à la surface, tôt ou tard. La force de Ça, elle réside dans la capacité de King a raconter la vie des adolescents ordinaires, ceux qui ont grandi loin des grandes villes, qui font les quatre-cent coups, qui boivent leurs premières bières et qui fument leurs premières clopes. Ces gamins ont l'air comme les autres, mais au fil des pages, on découvre leurs cicatrices, on apprend leur douleur, on affronte avec eux leur passé enfoui, et la laideur qui peut se cacher deriière les jolies façades d'une petite ville des États-Unis...
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