Le jeu de mots minable en guise de titre, c'est fait.
Petit, j'aimais les chiens. Inconditionnellement. Gentils, gros, petits, moches, soyeux, sales, agressifs, fiers ou affectueux ; je les adorais. "Chien" était en tête de toutes mes listes de Noël, sans jamais que le vieux barbu ne contente mon souhait (ça aurait fait trop de cochonneries dans la maison et j'étais pas capable de m'en occuper voyez-vous ?). J'allais caresser d'énormes rottweilers et bergers allemands plus grands que moi dans la rue sans me soucier du danger. Bon évidemment, un jour, je me suis fait mordre le nez par une de ces pauvres bêtes apeurée de voir un petit con courir pour lui tâter le poil. On y va moins franchement ensuite, et l'instinct canin aidant, les chiens se laissent moins approcher aussi. Avec le temps, mon amour pour ce bel animal s'est sournoisement estompé et l'adulte en devenir a fini par y voir les limites et les contraintes du meilleur ami de l'homme... au point de lui préférer son ennemi de toujours, le chat.


Ce livre, c'est toute la fascination de l'enfant pour le mystère animal parfaitement retranscrite. C'est l'amour pour le genre canin que les adultes ne peuvent plus comprendre. C'est l'incroyable relation qui lie un chien et une enfant en dépit des réalités du monde adulte. C'est une tension insoutenable quand Le Chien (c'est son nom, et il est beau) est en danger. C'est la découverte d'un sentiment nouveau : une totale compassion devant le désarroi d'une jeune fille.
Ce livre, c'est un adulte qui a connu ce sentiment et sait le retranscrire aux enfants sans niveler par le bas. Ce livre, c'était mon premier roman coup de cœur et mes premières belles émotions en littérature.

Créée

le 28 juin 2016

Critique lue 658 fois

2 j'aime

Critique lue 658 fois

2

D'autres avis sur Cabot-Caboche

Cabot-Caboche
BarbeDePlexiglas
9

Le Chien regagne ses Pennac

Le jeu de mots minable en guise de titre, c'est fait. Petit, j'aimais les chiens. Inconditionnellement. Gentils, gros, petits, moches, soyeux, sales, agressifs, fiers ou affectueux ; je les adorais...

le 28 juin 2016

2 j'aime

Cabot-Caboche
lafillelabas
10

Critique de Cabot-Caboche par lafillelabas

Le premier roman coup de coeur de mon enfance, on l'avait étudié en primaire, et je l'ai lu et relu et relu et relu. Il faut absolument que je fouille mes cartons de livres pour enfants pour le...

le 27 sept. 2011

Du même critique

Sweeney Todd
BarbeDePlexiglas
7

Tiens, mais c'est pas Johnny Depp ?

Je suis tombé sur ce (télé)film en recherchant la version de Burton. Et en fait, je croyais que c'était bien ça pendant les premières minutes, jusqu'à ce que je me rende compte : mais putain il est...

le 1 oct. 2013

11 j'aime

1

120 battements par minute
BarbeDePlexiglas
4

Putain, Cannes !

Après La loi du marché et Moi Daniel Blake, j'aurais dû le savoir... les films sociaux pseudo-documentaires ne sont pas pour moi. Cannes s'est encore fait plaisir avec un mauvais film sur un bon...

le 1 sept. 2017

10 j'aime

1

Les Déserteurs temporels
BarbeDePlexiglas
10

Quelle invention à Lanoy !

(désolé pour le jeu de mots) Comme l'ensemble de l'oeuvre du génial Silverberg en France, ce roman court (ou nouvelle longue ? je ne sais jamais !) est bien trop méconnu. Je me demande toujours...

le 9 oct. 2013

9 j'aime

8