Après La loi du marché et Moi Daniel Blake, j'aurais dû le savoir... les films sociaux pseudo-documentaires ne sont pas pour moi. Cannes s'est encore fait plaisir avec un mauvais film sur un bon sujet social des familles.
Sur les bons côtés :
- Mis à part quelques figurants, c'est vraiment très bien joué.
- On apprend des choses intéressantes et le film a le mérite de refaire parler du SIDA
- Il y a quelques audaces de réal intéressantes et c'est souvent bien filmé.
Et voilà, on a fait le tour. Pour le reste, le film coche toutes les cases du film de Cannes : film social mal foutu aux accent misérabilistes, trop long, trop chiant. Un bon sujet mal traité. Bref, un mauvais film.
Après une première partie assez classique mais très intéressante sur le combat associatif, c'est le drame. Littéralement. Sans raison apparente, l'un des évènements principaux de l'époque est traité par dessus la jambe avec des images d'archives et une voix off. L'impact sur la vie des activistes est occulté. Et l'intrigue se recentre sur la longue déchéance de l'un d'entre eux. Un choix douteux, on tombe dans le mélodrame. L'histoire d'amour, le destin brisé, le voyeurisme mortifère. Tout ça, tout ça.
L'action politique reste vaguement dans le fond avec des gros sabots, notamment le côté pro-euthanasie et les méchants hommes d'affaires en cravate qui sirotent leur champagne en se gavant de petits fours.
Reste un film tire-larmes beaucoup trop long et sans subtilité. Super pour le public de Cannes se gavant lui aussi de champagne et de petits fours. Mais à part ça...