Forcément lire un Isaac Asimov après avoir lu la saga des Robots, fallait soit s'attendre à être déçu, soit ne pas en demander de trop. Mais c'est plutôt sous un oeil curieux et neuf qu'il faut prendre ce livre qu'il a écrit au début de sa carrière en 1950. Déjà, on sent l'attachement qu'Asimov détient pour cette planète Terre, celle qu'il voit comme le berceau de la vie humaine et que rien ne changera cela. C'est aussi un livre qui porte très fort la marque de l'inquiétude face au nucléaire. Il faut dire que la bombe H a été larguée cinq ans auparavant et que face à la montée de la Guerre Froide, il y avait de quoi se faire du souci en effet. De plus, à l'époque l'être humain n'en savais probablement pas autant sur les ravages qu'elle pouvait causer ou tout du moins, il ne s'en souciait pas autant. C'est à partir d'un incident nucléaire que notre ami Schwartz est propulsé dans le futur où la Terre entière a subi le cauchemar des radiations hormis par endroits. On y retrouve déjà le goût pour l'espace d'Asimov, mais aussi l'une ou l'autre allusion à des robots. C'est évidemment en-dessous de la grande saga des Robots, mais c'est un bon bouquin, à la lecture rapide et facile.