Autre mois, autre ville, autre client. Mia a quitté Wes le cœur lourd, mais maitresse de son corps et de son avenir, elle est partie rejoindre son Franchie Alec Dubois, artiste peintre et photographe pour des séances photos olé olé !
La première chose que l'on peut dire sur cette suite est que Mia c'est mise à nue dans tous les sens du terme : à la fois son corps photographié sous toutes les coutures, dans toutes les positions, dans toute la générosité dont elle est capable pour incarner la femme moderne qui brise les tabous et exhibe aux yeux du monde la féminité incarnée ; et à la fois son âme, Mia a cassé sa carapace de jeune adolescente, s'est libérée en partie de sa propre vision de son corps, l'a accepté. Mia pleure, rit, sourit, joue, elle est enfin vivante à ses yeux et même renaît aux yeux des nôtres. Elle n'est plus qu'une poupée, elle a gagné en sensibilité et brise la distance entre elle et le lecteur. Une joli évolution du personnage qui j'espère continuera dans les prochains tomes.
Ce tome est également beaucoup plus fantasmagorique que le premier, où il y a moins de clichés, sauf photographiquement parlant, vous l'avez bien compris. J'ai finalement mieux apprécié ce tome où de nombreuses réflexions de Mia m'ont fait rire, aurait-elle grandi ? Sa confiance en elle est plus importante, elle a décidé de s'apprécier pour passer au delà des apparences.
J'ai beaucoup aimé la scène de son arrivée au premier shooting, lorsque deux modèles sont recouverts de peinture bleue. Je n'évoque pas la maladresse de Mia dans ce monde dont elle ne connait rien, mais de la scénographie qui l'entoure. Elle m'est en avant une grande sensualité qui n'était pas représentée dans le tome précédent. Plus de finesse, de romantisme, cela caractérise-t-il la vision que se font les américains de "l'amour" à la française, peut-être mais j'ai trouvé au final le roman plus réaliste.
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