"Je voudrais savoir lequel est pire, ou d'être violée cent fois par des pirates nègres, d'avoir une fesse coupée, de passer par les baguettes chez les Bulgares, d'être fouettée et pendu dans un auto-da-fé, d'être disséqué, de ramer en galère, d'éprouver enfin toutes les misères par lesquelles nous avons tous passé, ou bien rester ici à ne rien faire? - C'est une grande question", dit Candide.
J'ajouterais, "ou bien rester ici à lire Voltaire?"
Oui, on valide la philosophie nihilo-pessimiste.
Oui, on apprécie le sarcasme qui contraste avec la gravité du sujet.
Oui, on voit bien les prouesses stylistiques qui pourraient faire de Voltaire un Monty Python avant l'heure.
Mais Dieu, que la lecture est éprouvante et lassante. Lire Voltaire, c'est comme écouter le vieux tonton Bidule qui passe le déjeuner à sortir le même registre de vannes parce que l'on a eu la maladresse d'y sourire une fois par "bon procédé".