Candide ou l'Optimisme par Cinemaniaque
Voltaire a raté sa carrière : il aurait du être scénariste à Hollywood. Peut-être pour Walking Dead ? Car des morts qui reviennent subitement à la vie, y en a un paquet dans son bouquin ! Sans compter les cliffhangers basiques, les retournements de situations rocambolesques et un savant savoir-faire dans l'art de ne rien dire pendant quelques pages et tout donner sur les dernières du chapitre...
Candide est une véritable leçon pour George R.R. Martin : un chapitre = un mort important. Il n'y a pas à tergiverser : Voltaire tue plus vite et efficacement que la grippe espagnole, et le tout en sirotant sans doute un milkshake vanille bien frappé.
L'avantage, c'est que l'écriture est brillante de simplicité et de rapidité, les chapitres très courts offrant une vitesse de lecture non négligeable - car s'attarder sur des viols, des meurtres, des tortures et des vols n'est jamais une partie de campagne. Le personnage de Candide a quelque chose d'exaspérant, c'est vrai, mais l'univers dans lequel il évolue est claustrophobe au possible, monde chaotique dirigé par les quatre cavaliers de l'Apocalypse qui se font quelques petits plaisirs. On finit par trop s'habituer au système mis en place par Voltaire, mais qu'importe : les amoureux du glauque et du morbide trouveront leur compte dans les mésaventures de ce crétin de Candide. Les autres trouveront de bons moments de ripailles autour d'un viol collectif et d'une éventration publique. C'est une question de goût, j'imagine.