Bullies.
Il est parfois difficile de s'atteler à la lecture d'un livre dont on connait plus ou moins la fin, dont on connait déjà les grandes lignes de l'histoire. Sans avoir lu la moindre page du roman...
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le 28 avr. 2013
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J'ai, pendant longtemps, répété à qui voulait bien l'entendre que Stephen King était mon auteur préféré. Oui, le moi adolescent qui n'aimait pas lire et qui avait lu, à tout casser, un roman dudit auteur, était un sacré menteur.
Parce que, bien que j'admire l'univers qu'a construit King, cette dite admiration vient avant tout des adaptations de ses œuvres. Oui, j'ai toujours eu un penchant pour le cinéma, tout en délaissant la littérature.
Mais avec énormément de temps libre, et pas mal de bouquins à disposition, l'envie de lire est très vite venue. Et quelle bonne occasion que voilà : une vingtaine de livres de Stephen King jamais ouverts.
Mais par où commencer, quand on sait que King aime bien lier ses œuvres par clin d'oeil subtil, ou parfois plus direct.
Carrie est le premier roman de Stephen King, publié en 1974. Oeuvre ancrée dans la pop culture, notamment grâce au film de Brian de Palma qui projettera L'auteur sur le devant de la littérature horrifique.
Tout d'abord, il faut dire que le livre est très court. Peut-être même un peu trop court.
La lecture est donc fluide, rapide, et peut être bouclée en une session pour les plus déterminés.
Si je dois parler de la forme du récit : il y a du bon, et un peu de mauvais aussi, soyons honnête.
Carrie mêle deux "temporalités", deux récits différents.
-Le premier, le plus intéressant : L'histoire de Carrie à travers les différents protagonistes/antagonistes (Carrie, sa mère, Susan...).
-Le deuxième : des extraits de rapport d'enquête, d'ouvrages sur la télékinésie ou sur l'histoire de Carrie... ("L'Ombre dissipée", entre autres).
Bien que l'usage de cette seconde narration soit intéressant de par son idée même, je trouve que son utilisation est un peu brouillonne, maladroite.
On passe du Point de vue d'un personnage, à un extrait d'un ouvrage, pour enchaîner sur le point de vue d'un autre personnage à un autre endroit, pour ensuite avoir un autre extrait d'un autre ouvrage...
Tout ça de manière abrupte, sans trop de transition.
Un peu indigeste je trouve.
On notera, en tant que grosse différence entre le livre et le film de De Palma : l'écriture de certains personnages.
Ce que je donne volontiers en bon point au livre, c'est cet aspect plus sombre de l'humain.
Dans le film, Mme Desjardin est plutôt bienveillante envers Carrie, et ce, dès la scène d'ouverture. Elle développe même une mini amitié avec elle. Or, dans le livre, Mme Desjardin ressent une sorte d'aversion envers Carrie. La relation entre les deux personnages y est plus complexe. Lors de la scène du bal, où Mme Desjardin entame une conversation, Carrie y est un peu gênée. Dans le film, il y a une petite alchimie.
Le livre transmet, de manière plus efficace, les réelles intentions et sentiments des personnages.
Il faut dire aussi que le livre est bien plus efficace dans l'évocation du fantastique.
Tout le monde ressent cette aversion pour Carrie, tout le monde la connaît, même ceux qui ne l'ont jamais rencontrée. Elle est rejetée du début à la fin, d'abord moquée, puis crainte.
Son pouvoir prend d'énormes proportions, elle déambulera dans la ville, semant le feu.
Si je dois donner mon avis sur l'œuvre, c'est un roman bon, solide, qui aborde des thématiques fortes et intéressantes. Le livre à ses défauts, notamment cette narration qui s'emmêle et peut parfois perdre le lecteur. Mais en tant que première esquisse, c'est vraiment bon.
On y retrouve notamment l'une des thématiques favorites de King : Une ville qui, fatalement, est vouée à disparaître.
Carrie : incendie
Salem : vampire
Bazaar : la population s'entretue
Créée
le 12 nov. 2024
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