Carry On
7.4
Carry On

livre de Rainbow Rowell (2015)

Une fanfiction Harry Potter ratée...

Je n’ai pas réussi à rentrer dans ce roman. Avant d’écrire ma chronique je suis allée voir d’autres avis sur Babelio et… je me retrouve bien seule au milieu de tous ces lecteurs/trices qui ont adoré. Je vais donc tâcher de présenter mon opinion en toute franchise sans froisser personne.


Je n’avais pas lu « Fangirl » de la même auteur, qui raconte l’histoire d’une jeune fille entrant à la fac et passant son temps à écrire des fanfictions sur un roman de magie. Elle s’amuse avec les personnages et crée ses propres histoires. Et bien « Carry On » est le roman qui inspire à cette jeune fille toutes ses fanficitions. Une mise en abîme, ça peut être intéressant, surtout quand le sujet tourne autour de la magie et des fanfictions dont j’ai été assez friande fut un temps.


Mais pour moi, ça n’a pas pris. Je n’ai pas trouvé drôle toutes les allusions à Harry Potter. Là où la plupart des lecteurs ont vu de l’humour, j’y ai vu beaucoup de lourdeur. Un orphelin qui découvre brusquement et tardivement la magie grâce au Mage qui l’emmène dans une école de magie. Mais chaque été, le héros doit retourner chez lui et n’avoir plus aucun contact avec ses amis… Il a dans l’école un ennemi très aristocrate, il s’est déjà fait attaqué par un certain Humdrum, etc… Les détails dans la ressemblance vont loin : l’uniforme de l’école est le premier vêtement à sa taille qu’il enfile, car avant ça, il ne portait que des vêtements de seconde main trop grands pour lui, et il parvient à faire apparaître une épée juste quand il en a besoin…


Et tout ça, sur les quarante premières pages. J’ai refermé le livre au moment où j’ai découvert qu’il était en plus l’élu et qu’une prophétie existait à son sujet. Pardon, mais je ne vois pas où est l’humour dans cette succession d’allusions à Harry Potter.


Le style du récit est omniscient, ce qui implique que le lecteur sait déjà tout, et donc le narrateur ne prend pas la peine de détailler ce qui a pu lui arriver dans le passé. Mais au lieu de créer du mystère, cela agace parce qu’on ne comprend pas là où l’auteur veut nous emmener. J’ai eu un sentiment de culpabilité à stopper ma lecture en court, donc j’ai quand même été vers la fin du roman. La bonne surprise donc, ce serait l’histoire d’amour entre [ATTENTION SPOIL] le héros Simon et son ennemi Baz [FIN SPOIL].


Bon… On est donc clairement sur une fanfiction de Harry Potter dont seul les noms changent. Il existe beaucoup d’histoires sur Harry Potter et Draco Malfoy (les Drarry) sur internet et elles ne m’ont jamais posé problème (au contraire, certaines sont très bien écrites). Mais je n’ai trouvé dans « Carry On » ni la magie ni l’humour de la saga de JK Rowling.

Laure-Agostini
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le 15 janv. 2017

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Laure Agostini

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