Justesse et précision sont les maîtres-mots de ce roman, qui n'hésite pas à saisir avec beaucoup de profondeur la contradiction du désir et la complexité des relations humaines dans une problématique très contemporaine : l'amour dans son lien au consumérisme.
Une réflexion actuelle donc, qui ne cesse d'animer le narrateur américain constamment dans une double position entre victime et bourreau : « Je me demandai comment j'en étais arrivé à devenir l'un de ces hommes tapis dans le noir, prêts à offrir tout ce qu'on pouvait leur demander contre une chose qu'on refusait de nous donner gratis . »
En dressant le portrait de la misère bulgare, entre brutalité et délicatesse, sadisme et tendresse, Ce qui t'appartient propose un écho politique à ce que raconte avec intensité et poésie le désir, cet équilibre instable entre manque et puissance.