Nouvelle plongée dans cette immense cité lunaire du début du XXème siècle, qui semble ne jamais dormir, à l’image du duc Nikolaï qui a tant d’ambition pour elle. Je sais que l’on peut lire les deux recueils sur Célestopol indépendamment mais une seconde immersion (pour moi avec Célestopol 1922) enrichit beaucoup l’univers. Avec la même impression que lorsque l’on joue à un jeu de stratégie et que la carte se révèle petit à petit, on prend conscience de l’ampleur des ressources mais aussi des dangers de ce lieu extraordinaire. On voit plus clairement les motivations des protagonistes, leurs points faibles, leurs forces, leurs combats pour compter ou juste exister à Célestopol. On les rencontre à nouveau, parfois pour une (belle) aventure, parfois à un autre instant clé de leur vie, ce petit moment où tout bascule. Humains comme automates, on s’y attache et on a une seule envie : y retourner encore !