« Celles qu’on tue » traite d’un sujet difficile puisqu’il s’agit de celui des féminicides et plus particulièrement au Brésil, dans l’état de l’Acre. Il s’agit d’un véritable fléau en Amérique du Sud (même s’il fait également beaucoup de ravages dans le monde entier).
J’ai apprécié la découverte de cette autrice brésilienne, considérée comme l’une des plumes brésiliennes contemporaines les plus importantes.
J’ai également apprécié l’ancrage dans l’actualité récente du Brésil par l’évocation des nombreux dégâts occasionnés par la politique dévastatrice de l’ancien président Bolsonaro, notamment au niveau écologique en Amazonie.
Malgré le poids des thèmes abordés, il y a quelque chose de poétique dans la plume de l’autrice, Patrícia Mélo. Son écriture, fluide mais aussi très sombre, marquera les lecteurs.
J’ai un peu moins aimé dans ce livre les chapitres « ésotériques » présentant le chamanisme et les rites ancestraux des peuples indigènes. Cela ne bloquera certainement pas tous les lecteurs, mais mon esprit trop cartésien a parfois pris le pouvoir…
Malgré cet élément, ce roman noir violent devrait vous toucher comme je l’ai été. Dénonçant brillamment les violences perpétrées contre les femmes et les injustices dont elles sont fréquemment victimes, cette chronique sociale est à lire comme un texte qui se veut engager mais aussi ô combien réaliste.