Quel beau roman ! Quelle belle écriture ! j’en suis encore toute remuée.
Stan est paléontologue. Sa carrière est modeste. C’est une personne très sensible, avec beaucoup de blessures d’enfance cachées au fond de lui. Un jour il décide de partir à la recherche d’un squelette millénaire, prisonnier des glaces, dont il a entendu parler par une petite fille. Il s’agirait du squelette « d’un dragon ». Les indications données semblent assez précises. Il organise donc une mission réunissant son ancien assistant, Umberto, devenu professeur d’université en Italie, Peter son jeune assistant allemand et Gio, un guide de haute-montagne qui doit les conduire sur les lieux. On ne sait pas exactement où on se situe, mais on imagine qu’on est proche du massif de l’Argentera. La mission doit se dérouler durant l’été, la période la plus favorable pour des expéditions en haute montagne.
Cette expédition va progressivement devenir une quête un peu « mystique », dans un huis-clos très prenant entre les trois protagonistes, à la recherche de ce squelette qui s’avère très difficile à trouver. Sa découverte permettrait à Stan de prendre une revanche sur sa modeste vie. Il va tout sacrifier à ce projet complètement fou et aller au bout de ses limites pour réaliser son rêve.
Si tu aimes la montagne, tu seras conquis par ce beau livre d’aventure. Tu seras touché par la poésie de l’écriture de Jean-Baptiste Andrea. On a une empathie incroyable pour Stan, qui n’a pas été épargné par la vie dès son plus jeune âge. C’est aussi une magnifique histoire d’amitié, qui va traverser le temps. Les dernières pages de l’aventure et l’épilogue sont particulièrement émouvant.
Même si le thème est différent, cette histoire n’est pas sans me rappeler à la belle histoire d’amitié que Paolo Cognetti a racontée dans « les huit montagnes » (voir mon post sur mon blog ou sur Sens Critique).
« Cent millions d’années et un jour » fait vraiment partie de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire 2019.