César vient clore la Trilogie marseillaise qui avait commencé par Marius puis Fanny. Ce volet-là utilise un ton très différent des deux autres : l’ambiance est plus pesante puisque Panisse est mourant et souhaite se confesser. On voit d’ailleurs que la trilogie peut se décomposer en trois grandes phases de la vie : l’amour, la vie, la mort. Donc forcément, ce dernier volet n’est pas le plus rose.
La scène s’ouvre sur un Panisse à l’article de la mort, qui se retrouve cloué au lit et qui reçoit la visite d’un prêtre organisée par l’intermédiaire d’un stratagème de ses amis. J’ai trouvé ce passage vraiment long et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai trouvé que certaines répliques sonnaient complètement faux. Sur son lit de mort, Panisse souhaite réparer les erreurs qu’il a commises et décide que son fils doit savoir la vérité sur sa paternité et charge ainsi Fanny de lui transmettre le message le jour venu. À l’annonce de la nouvelle, l’enfant devenu jeune homme va rendre visite incognito à Marius.
Je déplore un peu le manque de rythme et le passage trop répété d’un tableau vers un autre, j’avais plus l’impression de voir des indications cinématographiques que théâtrales et je crois que c’est avec ça que j’ai eu le plus de mal : je n’étais plus devant une pièce, mais devant un script, gros changement donc par rapport aux deux autres pièces.
J’ai également été troublée par le fait que Marius et Fanny mettaient en scène des tranches de vie, alors que César est bien différent et donne plus dans le pathos. De plus, les passages se voulant drôles m’ont semblé faire un gros bide, alors que j’avais adoré les petites piques auparavant. Dans la même idée, la fin ne m’a pas plus marquée que ça.
En bref, César m’a nettement moins plu que les deux autres volets de la Trilogie marseillaise. Je vous conseille de la lire afin de boucler la boucle, mais je crois que si j’entame une relecture un jour, je me contenterai des deux premiers, c’est dire.