Ma curiosité malsaine m'a poussé à lire ce truc et il faut vraiment que j'arrête de lire des bouquins d'e-célébrités, c'est juste pas possible. J'ai rarement lu quelque chose d'aussi inconséquent.
Je connais Taha Bouhafs de nom et uniquement de nom et pourtant cette autobiographie militante ne m'a rien appris... C'est terrible d'être vide à ce point, d'enchaîner les banalités de son parcours, sans jamais avoir le moindre questionnement, la moindre recherche théorique, c'est juste lu un texte bien trop long pour le peu qu'il a à dire ressassant les deux mêmes idées : militer c'est bien, l'état français et Macron c'est mal.
Alors je ne suis même pas en désaccord, c'est juste que c'est fondamentalement bête. Un tweet suffisait pour dire ça. C'est d'un manichéisme absolument effrayant. Le type n'interroge jamais ses actions, ce qu'il fait, les limites du militantisme (je ne lui demande même pas de trouver des bons points à Macron, j'en trouverais pas non plus).
Il raconte juste son parcours, alors qu'il a 24 ans... Ce qui pose la question du titre, je comprends la référence à la petite phrase de Macron, mais où sont ceux qui ne sont rien dans ce livre ? Dans ce livre il n'y a que Bouhafs, les autres n'existent pas, c'est son expérience, rien de plus. Il n'a aucun recul dessus d'ailleurs.
Je crois que le seul moment où il se remet un peu en question, et en même temps il est obligé, c'est pour l'affaire du mort de Tolbiac où il avait partagé une information fausse.
Vraiment je ne comprends pas l'intérêt. C'est écrit sans style, inutile... ce qui me pousse à croire qu'il l'a peut-être vraiment écrit lui-même... Mais il n'y a surtout personne qui est venu faire un travail d'éditeur pour essayer d'étoffer un peu tout ça avec autre chose qu'une série d'anecdotes.
Taha Bouhafs semble n'avoir aucune idée, même pas des mauvaises, juste aucune...
Je suspecte finalement une sorte de plan de com' afin de lisser son image, avec un livre inconséquent où il ne dit rien, pas un mot plus haut que l'autre... Faudrait surtout pas penser... Et elle est peut-être là l'insulte du livre : oser vendre ça.