Georges R.R. Martin a vu sa renommée s'envoler avec les parutions successives de ses tomes du Trône de Fer. Mais il écrit depuis fort longtemps déjà. Principalement de la science-fiction.
Le talent d'écrivain qui lui a valu cette reconnaissance internationale était déjà bien présent à l'époque de l'écriture de ces diverses nouvelles, à la toute fin des 60's, tout début des 70's.
L'auteur, parvient, souvent dès la première phrase de sa nouvelle, à immerger le lecteur dans son récit. Il crée un univers, des personnages et une intensité dramatique en quelques lignes et sait maintenir l'attention du lecteur jusqu'au terme, souvent excellent, de son histoire. On retrouve cette efficacité dans l'écriture, cette capacité à générer des drames sans les circonvolutions interminables que l'on peut rencontrer dans le Trône de Fer. Ici, le style est plaisant et l'affaire avance rondement. En effet, la plupart des nouvelles font entre 20 et 40 pages, ce qui conduit le lecteur assez vite à l'épilogue.
Une exception de choix cependant pour le récit "une chanson pour Lya", qui clôture l'ouvrage. Il fait 90 pages et c'est un pur bonheur à suivre. Cette nouvelle est extraordinaire, que ce soit au niveau de ses protagonistes, tous bien construits, que du mystère qui entoure le déroulement et les événements qui vont émailler celui-ci. Il y a bien d'autres récits très plaisants et extrêmement imaginatifs : certains seront poétiques (au matin tombe la brume), d'autres poignants (il y a solitude et solitude) voire enfin dramatiques ( le héros ou l'éclaireur). Je n'ai pas vu grand chose à jeter dans ce recueil et je dois avouer y avoir trouvé beaucoup de plaisir de lecture.
Si vous aimez l’efficacité de G.R.R. Martin sans ses longueurs descriptives, ce livre est fait pour vous.