Changement de ton
9 ans ont passé depuis la fin de Même pas mort, Bellovèse a grandi et ses aventures ne sont plus celles d'un enfant qui court la forêt en quête d'exploits, mais bien celles d'un héros celte face à la...
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le 1 juin 2015
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Il fallait que cela arrive, je suis déçu. Cela dit, j’aurai dû me méfier et comprendre le titre du roman de façon littérale.
« Chasse Royale », qu’est-ce que la chasse pour vous ? Pour moi pas grand-chose, mais pour les Celtes, imaginez cela comme une longue cavalcade violente à la suite d’un grand animal (et pas seulement) dans les forêts. C’est là que le bas blesse, l’immense majorité du roman se déroule tambour battant, en courant ou à dos de cheval l’arme à la main, en traque ou lors d’un affrontement. Certes cela a le mérite de donner du rythme au roman mais cela le vide des moments de calme où se trame l’intrigue et finalement cela le vide de sa substance.
Je passe rapidement sur l’intrigue de ce tome où les Celtes vont de nouveau se déchirer. On sentait de toute façon revenir la guerre des sangliers sous une forme ou une autre (l’affrontement entre le père et l’oncle de Bellovèse). Et puis vous savez de quoi je parle puisque vous n’aurez pas l’audace d’attaquer la série par le milieu en manquant le premier tome qui est nettement supérieur n’est-ce pas ?
Au-delà de la question du rythme déjà évoquée, ce qui m’exaspère principalement c’est l’absence totale des éléments ce qui m’avaient plus dans le premier tome. Finie la complexité de la construction alternant les temps et les lieux, finie – ou presque - la présence des dieux forestiers et des étapes mystiques, le roman est en ligne droite, une ligne bien plate. Que l’on se comprenne bien, je ne tiens pas particulièrement à trouver des elfes et des sorcières à chaque page, mais au moins un peu d’intrigue politique, de la trahison rien qu’un quelconque rebondissement, d’autant plus que « Gagner la Guerre » nous avait déjà montré le talent de l’auteur dans ce domaine.
Pour terminer sur une note d’optimisme, la grande disparité entre le premier tome et le second me laisse à croire qu’il n’y aura pas de continuité dans le troisième (et dernier ?) tome donc je garde l’espoir de pouvoir clore la saga des rois sur un beau roman d’autant plus que Jaworski insiste beaucoup sur la personne à laquelle Bellovèse raconte son histoire. C'est un point qui m'avait échappé à moitié dans le premier tome et l’on se pose la question de comment en est-on arrivé à ce que notre héros celte face le bilan de sa vie en racontant son histoire à un Grec à la lueur d’un feu de camp.
Une note volontairement sévère pour ma déception pour un roman pas mauvais intrinsèquement mais qui ruine les espoirs placés dans la trilogie après la lecture du premier tome : 5/10
PS : ainsi donc il semble que ce tome 2 sera en deux parties espérons que le ton change avant l’arrivée de la conclusion.
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le 1 juil. 2015
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