Comme d'hab' Giebel j'aime beaucoup. En commençant ce livre au lit tard le soir, j'ai directement accroché, happée par ces courses : d'un côté Diane, jeune journaliste témoin d'un crime qui entraînera sa traque ; de l'autre Rémy, SDF qui se fait avoir par un homme qui lui promet une nouvelle vie et qui va faire de lui son gibier pour un week-end avec des clients.
On suit en parallèle les deux courses pour la vie de ces personnages. Bizarrement le lendemain (j'avais déjà lu une bonne moitié), l'entrain était redescendu. Le style d'écriture haché qui crée toujours des sentiments ambivalents chez moi. Ca aide à plonger dans l'urgence de la situation, et en même temps quand le récit doit nous tenir sur la longueur avec une continuelle même situation (ici les deux traques) on a tendance à sauter quelques petits mots qui s'enchaînent pour répéter les mêmes idées. Du coup ça casse un peu l'atmosphère créée dans les débuts.
Après, en ce qui concerne les personnages ça semble un peu factice. Il y a une tentative de créer un background pour qu'on s'attache à eux mais au final le tout est trop rapide pour que ça ait une quelconque importance (les découvertes que Diane fait sur son propre passé en ressassant ; Rémy qui a des pensées pour sa famille ; Sarhaan qui nous refait son périple depuis le Mali). Du coup je suis mitigée. Le tout semble un peu trop gros, je suis jamais trop à l'aise avec ses fins en mode "psychopathe qui a des tas d'amis haut placé et qui peut tout enterrer sans être plus inquiété que ça, ne serait-ce que par ses amis fortunés qui ne sont pas forcément des dégénérés également".
Bref ça reste acceptable mais quand même un peu bâclé malgré le bon démarrage.