Tita pleure virgule sa mère
Et non Tita pleure sa mère car Tita, sa mère, elle ne l'aime pas. Et sa mère, Tita, elle ne l'aime pas.
Dans les familles propres sur elles, enfin vu de l'extérieur, le premier fils héritait, les autres se débrouillaient, se faisaient broder des galons ou entraient dans les ordres. C'était un peu directif.
Il y a eu des cadets qui ont fait fi de l'autorité parentale et s'en sont allés courir les 7 mers, comme EJ Trelawny, ce cher petit, mais cela relevait plus de l'exception aventureuse pour romans feuilletons que de la règle.
Dans Chocolat amer, les filles ont leur part de traditions familiales : la benjamine des filles doit rester célibataire et s'occuper de sa chère mère. Et dans la famille de Tita, on ne fait pas exception. Et Tita, elle l'a amère. La pilule. Elle passe mal. Elle la fait descendre avec des larmes. Et encore des larmes. Quelques épices, le chaudron sur le feu, des cris, des larmes, de l'amertume, des larmes, de la rancoeur, des larmes, de la colère, des larmes, des secrets mal gardés, des larmes. Ce n'est pas du comique de répétition, c'est de la tristesse de répétition.