Chroniques du pays des mères par JulieToral

Je n'ai pas pu faire une lecture continue de ce livre ce qui est peut-être dommage ; j'avoue qu'il y a des passages où je suis allée un peu vite car ils m'ennuyaient. L'histoire de Libseï a son intérêt oui, surtout après le 1er retournement de situation car il nous permet d'explorer un peu plus ce monde en décalqué, ni très bien situé dans le temps (c'est quoi le Déclin ??) ni très bien situé géographiquement (mais vu les langues évoquées c'est l'Europe ??) à l'enjeu principal jamais vraiment écrit noir sur blanc (c'est quoi la Maladie ??). En général ça ne me gêne pas de ne pas savoir exactement le contexte mais à la fin de livre j'avais l'impression quand même de ne pas avoir attrapé une clé importante et d'avoir loupé une porte. L'organisation sociétale, économique, morale qu'on découvre en même temps que Lisbeï grandit est super bien rendue c'est vrai. Mais comme d'habitude dès qu'il y a "des histoires de Dieu/Déesse" ça me perd complet parce que j'y vois 0 intérêt car trop de facilités, une cachette derrière une pâquerette pour justifier une organisation plutôt qu'une autre, une approche assez individualiste pour essayer de voir le comportement des masses vs la somme des individus qui la composent. Ce qui est en général assez compliqué (impossible ?) à démêler. Je n'ai pas trouvé le travail de Lisbeï très clair à ce sujet, mais c'est peut-être simplement que j'ai lu trop vite, ou de travers, ce qui arrive assez souvent.

Donc dans l'ensemble je pense que l'ambition a un peu pesé sur la qualité émotionnelle du voyage ; je me suis souvent sentie d'une distance très très grande avec ce qui se passait aux pays des mères, un détachement qui m'a empêchée d'en profiter autant que j'étais supposé le faire (ai-je l'impression mais c'est souvent le cas avec des monuments de la littérature). Et puis le 2e important retournement de situation m'a un peu agacée (idem, peut-être un peu trop facile).

Cet avis est très fouillis et j'en suis désolée ! Mais en résumé je pense que je n'étais pas le meilleur public pour un tel exposé, j'ai l'impression qu'il m'a manqué des références pour l'apprécier dans sa globalité. Tant pis pour moi !