23h50. J’arrive enfin à la dernière ligne. Je viens de passer les dernières 72h avec Anastasia Steele et Christian Grey. 668 pages épuisées en un souffle. Et pourtant, rien ne m’y convient. Mais alors pourquoi ce bouquin m’a tellement captivée ? Ce livre c’est le diable. Ce n’est pas de la grande littérature, ni de la grande écriture. C’est même si banal que ça en deviens déroutant. Quant à l’histoire ? Assez primaire. Malgré tout cela il a quelque chose d’attirant. Peut-être la longue couche de pornographie aurait-elle mis mes hormones en éveille ? Qui sait !
J’aimerais d’abord revenir sur le style d’écriture d’EL James. Trois lettres me viennent à l’esprit : WTF ? Je crois n’avoir jamais vu, ou plutôt, lu ça. On mélange tout, le familier et le soutenue, le courtois et le vulgaire. Je me répète, WTF ? Non sérieusement, c’est une blague ? En plus, je trouve que parfois la vulgarité des termes (sans pour autant que ce soit vraiment très violent) gâche le côté « érotique ». C’est tellement plus « excitant » quand ça reste classe !
Quant à l’histoire, un côté de moi est assez dépité par sa banalité mais l’autre côté est assez satisfait. Oui parce que j’ai quand même un côté cucul et les histoires d’amour, aussi banal puissent-elles être, provoquent toujours un rictus sur mon visage. Lui, il est incroyablement beau et incroyablement riche mais aussi incroyablement déranger. Elle, elle est basique, naïve et maladroite. Et forcément, ils finissent ensemble.
C’est clair que ce bouquin n’est vraiment pas un chef d’œuvres de la littérature mais comme je l’ai dit plus haut il a quelque chose. Je ne saurais dire quoi. On a envie de savoir comment ça va se terminer tout ça, si elle aussi va devenir une SM en puissance ou si lui va finir pas avoir la petite vie bien rangée, père de famille, gros chien et monospace.