Encore un joli roman de Romain Gary qui fait frémir le cœur doucement.
Il parle d'un homme qui a perdu la femme qu'il aimait plus que tout au monde, plus que sa vie même. La voilà disparue, décédée, et pourtant son deuil est impossible. Elle lui demande de la faire vivre encore dans d'autres femmes, elle lui demande de lui donner un autre visage, d'autres vêtements, une nouvelle teinte. Cet homme est ivre : ivre parce qu'il boit beaucoup trop, ivre de vivre, ivre d'amour. Il a soif de la retrouver et s’épanche alors sur un autre visage pour s'y abreuver. Et c'est le visage de Lydia qu'il choisit. Elle lui donne l'eau dont il a besoin, et elle-même noie son chagrin dans ce ruisseau qu'elle crée pour lui.
Ce n'est pas une histoire d'amour : c'est une histoire sur l'amour même, sur la perte de l'être adoré, et sur la façon de continuer à aimer car sans amour la vie n'a pas de sens. Ce livre parle aussi de la vieillesse, sur le temps qui est précieux et qu'il faut s'efforcer de combler le mieux possible.
Clair de femme ou clairière de femme, ou clair-obscur de femme. Donnez différentes couleurs à l'amour.