Suite de Boneshaker, roman d'aventure dans un univers alliant de façon originale steampunk, western et zombies, Clementine est une grosse déception.

Point de mort-vivants cette fois-ci, l'intrigue suit deux nouveaux personnages principaux - une ancienne espionne des Confédérés et un pirate de l'air peu scrupuleux, tout deux poursuivant un dirigeable et son étrange cargaison à travers l'Amérique en pleine guerre civile. Si le pitch peut s'avérer séduisant, on imagine facilement une folle course poursuite pleine de révélations et d'action, le résultat est au final on ne peut plus creux. Il ne se passe tout simplement rien. Le récit est extrêmement linéaire et sans surprise. Il n'y a pas de point culminant, rien à retenir de cette histoire vite torchée. Aucune épaisseur dans les personnages secondaires, un méchant qui apparait deux secondes avant d'expliquer son "plan diabolique" puis disparaître, aucune intrigue, aucun rebondissement, aucun enjeu et tout juste une micro pincée d'action.

Pour rappel, Boneshaker mêlait plusieurs intrigues, une multitudes de protagonistes distincts et aux buts différents et une ambiance/univers travaillé. Ici rien de cela, tout semble avoir été bâclé, fini à la va vite, à croire que l'auteur a été forcée par son éditeur à torcher son nouveau tome en deux semaines. En témoigne la différence de taille entre les deux bouquins: 460 pages en petite police pour Boneshaker, 270 en grosses lettres pour Clementine. A ce niveau là on dirait presque une Fan Fiction.

Il n'y a néanmoins pas que des mauvais points dans ce livre: on retrouve l'univers très intéressant style Weird West, avec sa Guerre de Sécession infinie, ses inventions farfelues et ses dirigeables sillonnant les cieux. Le style d'écriture plutôt classique reste agréable et l'action n'est jamais confuse. A noter aussi que l'édition d'Eclipse est très belle avec un magnifique artwork en guise de couverture. Mais ça s'arrête là.

Au final, Clementine est une immense déception pour l'amateur de Boneshaker que je suis, mais j'attends malgré tout la suite avec impatience. S'il te plait Cherie, ne bâcle pas ton Dreadnought!
Rutabaga
4
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le 9 sept. 2011

Critique lue 242 fois

Rutabaga

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