Ce n'est pas tous les jours qu'on croise de la science-fiction écrite mettant en scène des super-héros. Pas dans mon quartier en tout cas. Alors quand Brandon Sanderson aka "l'homme qui aime chambouler les clichés" décide de revisiter cette mythologie à sa façon, ça ne se refuse pas.
Que dire de ce premier tome de sa trilogie ? Prometteur.
Le parti pris de nous proposer un monde où les super-vilains (épiques) pullulent et où les pauvres humains doivent redoubler d'ingéniosité pour mettre à mal leur suprématie est d'abord enthousiasmant, mais on se laisse assez vite prendre par la routine de cette rébellion.
Le monde décrit par Sanderson est quand même assez terne et il est surtout très cloisonné. On passe tout le bouquin dans une métropole à la merci d'un épique tout puissant, en se demandant quand même ce que ça donne dans les autres bleds des États-Unis (et le reste du monde ?). Les personnages sont un peu superficiels et même le narrateur, David Charleston, est assez plat. Heureusement, il reste quelques fulgurances, des twists réjouissants et intrigants, des personnages mystérieux et des scènes d'action prenantes (celui qui a lu la saga Mistborn sait de quoi je parle).
Au final, on quitte ce premier tome sur une bonne impression et surtout la volonté de prendre un peu de hauteur et de savoir ce que nous réserve la suite : Firefight.