Nestor vient de perdre son emploi de vendeur de chaussures dans un magasin de Barbes. Rejeté à la naissance par sa mère après confirmation de son nanisme, le trentenaire a toujours vécu chez sa grand-mère, à Montmartre. Sans emploi et sans occupation, Nestor déambule dans les rues du quartier où ils croisent ses potes Kader, Bébert, Mouss, Nanar, Grand frère Frédo et Pap’Daw le Marabout. Tous le connaissent et louent sa gentillesse. Mais quand, en plus de son job, Nestor risque de perdre son toit et sa grand-mère suite au placement de cette dernière en Ephad, son monde s’écroule . Pour se relever, il va trouver la force de lutter auprès de Léon, un ami tombé du ciel, qui n’aura de cesse de l’encourager à concrétiser son rêve le plus fou : devenir écrivain, connaître le succès et gagner une indépendance financière lui permettant de mettre un terme à tous ses problèmes.


Il y a tellement de choses que je n’ai pas aimées dans ce roman !

En premier lieu les dialogues, bien trop nombreux et qui sonnent bien trop faux :

- J’aimerais avoir ta naïveté, Nestor.

- Qu’as-tu fait de la tienne ?

- Le réalisme me l’a confisquée.

Sérieusement, qui dirait ça dans une vraie conversation !!! Il n’y a vraiment rien de naturel dans les discussions entre Nestor et Léon, surtout lorsqu’elles sont ponctuées d’aphorismes que ne renierait pas le premier guide de développement personnel venu : « Qui veut accéder au nirvana doit commencer par accéder à lui-même » ou encore « Le monde est une combinaison de hauts et de bas et nous en faisons partie. Personne ne peut y changer grand-chose mais chacun doit faire avec ». Ensuite, le trop plein de bons sentiments, l’excès de sucre et de guimauve qui finit par devenir écœurant. Enfin l’histoire en elle-même, tellement improbable qu’on se croirait parfois dans un téléfilm de Noël (et encore plus avec les deux dernières pages !). Bref, j’ai trouvé que c’était un roman « facile », facile à lire et qui use aussi de bien trop de facilités dans son écriture et dans l’avancée de son intrigue.


Trêve de méchanceté, je devrais peut-être simplement reconnaître que ce n’est pas un roman pour moi. Je suis devenu bien trop cynique pour croire aux contes de fées, bien trop désabusé face à la nature humaine pour croire à la solidarité et à la fraternité que Khadra met en scène dans son récit. Désolé si je persiste à penser qu’aujourd’hui les dystopies pleines de noirceur sont bien plus réalistes que ce genre de fiction positive et lumineuse.


jerome60
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le 31 oct. 2024

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