Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de Stephen King ( enfin j'en ai cette impression mais c'est probablement faux ) et ça fait très très longtemps que j'ai lu celui ci.
Tout ce que je me souvenais de ce roman c'est que ça mettait en scène des extra terrestres et un attardé ... Donc en fait je le confondais avec un autre roman du même auteur et pas le meilleur ( dreamcatcher, il est sur ma liste de restant à lire ).
Cœurs perdus en Atlantide retrace les itinéraires de plusieurs personnes toujours en lien avec les années 60 ( et Carol ).
Le fond du roman est plutôt nostalgique. Les années 60 sont présentées comme une période spéciale mais l'auteur n'oublie pas non plus de rappeler que chaque époque est spéciale et que ceux qui l'ont vécu n'en ont rien fait au final. Il faut avouer que les années 60 restent la période de prédilection de Stephen King ( tout comme les années 80 sont celles de son fils Joe Hill ).
Si j'ai beaucoup aimé ce roman, il faut avouer que je l'ai également trouvé très lent à démarrer. Stephen King a tendance à prendre son temps pour amener les situations mais là j'ai trouvé que c'était extrême et les 150 - 200 premières pages sont longues, bien trop longues. Je n'arrivais pas à bien voir où voulait en venir l'auteur. Il faut attendre la fin de la première histoire pour commencer à discerner vers où s'avance le roman.
Globalement les différents récits sont bons. Je mettrais un bémol sur celui de Willie qui ne donne pas vraiment de chute ( et où Ronnie est présenté comme mort alors que pas du tout ) mais ça se complète bien et on a une frise chronologique complète sur une période assez longue.
Du côté des personnages, j'ai moyennement accroché à Bobby et Carol m'est apparue comme difficile à comprendre. Elle agit toujours en décalage avec les autres personnages mais en phase avec l'histoire donc ce n'est pas forcément naturel. Pete est sympathique en tant que personnage mais aussi le plus desservi par l'histoire.
On notera le lien avec la Tour sombre ( mais ça ne me dit rien les briseurs, il n'en avait peut être pas encore parlé ) et les fameuses roses qui la bordent.
D'ailleurs il est amusant de voir que l'aspect surnaturel n'est présent que dans le premier récit et que les récits suivants sont strictement terre à terre ( ce qui pourrait être désagréable pour quelqu'un recherchant justement une histoire fantastique ).
Au final, j'ai aimé Cœurs perdus en Atlantide mais cette lenteur a démarrer reste à mes yeux le principal point négatif du roman.