"La peinture à l'huile, c'est plus difficile, mais c'est moins violent que la peinture au sang"

Adam Sorge est un artiste peintre égocentrique et revêche. Ca ne l'empêche pas d'être à la mode dans sa galerie d'art locale. Il ne lui manque plus que la reconnaissance critique. Elle finit par arriver inopinément après que les circonstances l'aient amené à utiliser un peu de sang pour rehausser ses rouges. A partir de là c'est le succès complet mais aussi le basculement dans la folie et le meurtre car, pour se procurer le précieux liquide, l'artiste peintre va commettre l'irréparable et laisser libre court à ses pulsions homicides.


Herschell Gordon Lewis, le père du gore pelliculé, novélise lui-même son propre film sorti en 1965, tout comme il l'avait fait pour Blood Feast ou 2000 Maniaques, parus également dans la collection. Il n'y a pas de petites économies.
Son histoire n'est pas sans évoquer Un Baquet de sang, réalisé par Roger Corman en 1959, avec son artiste de seconde zone réalisant des sculptures avec de vrais cadavres.


Pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est la personnalité haute en couleur du peintre détraqué, qui donne lieu à quelques passages glauques pas inintéressants. Le roman est malheureusement trop bavard et s'attarde assez longuement sur un groupe de jeunes gens ne présentant pas vraiment d'intérêt. Certains passages sont assez comiques (volontairement je pense), notamment lorsque Lewis nous décrit les toiles de Sorge devant lesquelles tout le monde s'extasie. Des serpents rouges et des singes bleus menaçants perchés sur des tombes avec des femmes dénudées et autres joyeusetés du genre, digne des tatouages les plus beaufs qu'on puisse imaginer.
C'est peu, et ça n'en fait clairement pas un immanquable de la collection.

Critique lue 132 fois

4

D'autres avis sur Colore-moi rouge sang

Colore-moi rouge sang
julienpurat
9

Critique de Colore-moi rouge sang par julienpurat

C'est quand même un bouquin du maître controversé du gore!! On a l'impression de voir à travers les yeux du narrateur et d'ête dans la tête du héros.

le 10 juil. 2012

Du même critique