« Comment je vois le monde » est un livre instructif dans la mesure ou il permet de mieux cerner la personnalité complexe et l’engagement d’un des plus grands savants de tous les temps.
Si Einstein apparaît comme un homme plutôt de gauche, foncièrement athée, pacifique, dédaigneux des richesses, des honneurs et choqué par les inégalités de classes sociales, il n’en soutient pas moins un Sionisme actif et vante les mérites du système ultra libéral des États-Unis qui l’ont accueilli pendant son exil et ou il finit sa vie.
Pour ma part, même si j’ai admiré le courage d’un homme osant écrire au premier ministre de l’Italie fasciste pour soutenir ses confrères italiens ou se retirer de l’Académie de Prusse en raison de son adhésion au système nazi, je dois avouer avoir eu beaucoup de difficultés avec les parties plus scientifiques de l’ouvrage.
Sans bagage conséquent dans ce domaine, il est en effet difficile de bien suivre les démonstrations même « vulgarisées » du Maître.
Malgré cela, cet essai replacé dans son époque montre qu’il y a bien longtemps les scientifiques osaient prendre des risques et s’exprimer de manière courageuse et indépendante au mépris des diverses sphères d’influences politiques.
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