L'écriture de Conan est à l'image du héros : naïve et bas du front, plus bas que le ras des pâquerettes, niveau green de golf. Suite de situations sans queue ni tête, Conan trimballe le lecteur dans des péripéties absurdes et invariables : le héros se retrouve confronté à des éléments surnaturels, il s'en sortira grâce à sa grande épée et à ses muscles. C'est tout ? Oui.
Aucune psychologie, aucune astuce, Conan fonce tête baissée dans les pièges. Les personnages secondaires sortent d'on ne sait où, le héros semble parfaitement débile, n'ayant aucun but, aucun plan, rien du tout. L'ensemble est si caricatural et crypto-gay qu'il en devient risible. Je l'ai lu jusqu'au bout en me disant "pas possible, à un moment le niveau va forcément s'élever..." Eh bien non, Conan reste résolument nul, jusqu'à la fin des 175 pages.
Le livre se présente comme une suite d'évènements ponctuels, sans aucun liens. C'est écrit ou traduit avec les pieds, ça clichetonne à mort "muscles saillants" etc... On est au degré zéro de l'écriture, digne d'un collégien de 13 ans (et je suis sûr que certains pourraient faire beaucoup mieux).
Bref, si vous voulez prendre conscience du plancher en matière de roman d'aventure, Conan est fait pour vous !
Je précise que je n'ai pas vu le film avec Schwarzenegger, il ne m'a donc pas influencé pour la lecture de ce livre, ni en bien, ni en mal.