Confession d'un masque par Queenie
Histoire autobiographique (ou comme si) d'un garçon qui s'éveille à la sexualité, au désir, à son corps, et aux autres. Avec ce décalage parce qu'il a des attirances homosexuelles qu'il doit dissimuler.
Moitié du livre. Je n'accroche décidément pas.
Style très froid, chirurgical. A tourner une même phrase de 2-3 façons différentes, certainement pour apporter à chaque fois un élément différent, une nuance... mais qui, pour moi, alourdit le texte, le rend redondant, et ennuyeux.
Trop distancé.
Pour un récit en grande partie sur l'adolescence et les troubles et fortes sensations créés par l'éveil du désir, la puberté, et la confrontation à l'altérité, je trouve que ça ne colle pas du tout.
Ce recul constant désincarne.
Il y a de petits morceaux de descriptions de paysage, de décors, vraiment juste, très visuelles, qui m'ont tenue et poussée à continuer, mais là... je vais lire les 50 dernières pages, histoire de voir si ça mérite de me farcir les 120 restantes, et surtout entrapercevoir où il va.
Un petit extrait de ce que je trouve chiantissime :
"Le temps vint où l'obsession de l'idée du baiser se fixa pour moi sur une seule paire de lèvres. Même en cette occurrence, j'étais sans doute mû par le seul désir d'attribuer à mes rêveries une plus noble origine. Comme je l'ai déjà suggéré, bien qu'en fait je n'éprouvasse ni désir, ni aucune autre émotion à l'égard de ces lèvres, j'essayai désespérément de me convaincre que je les désirais. Bref, je prenais pour un désir essentiel ce qui, en réalité, était seulement le désir irrationnel et secondaire de croire à tout prix que je les désirais. Je prenais le désir farouche, impossible, de ne pas vouloir être moi-même pour le désir sexuel qu'éprouve un homme averti, pour le désir qui naît de ce que cet homme est lui-même."
Et pour aller dans le sens de la déception, la fin fait un gros plouf de "Tout ça pour ça".