Le feurenard ? [2.0]
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le 21 oct. 2023
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Nom de code : FOXFIRE.
A quoi sert un nom de code ?
- A se donner une identité quand on n'en a pas ou quand on n'est pas sûr de la sienne.
- A unir les forces et les compétences pour être plus forts, ensemble.
- A partir en guerre.
FOXFIRE
Aussi incontrôlables que les flammes que leur nom de gang évoque, aussi explosives que des bâtons de dynamite, aussi paumées que des ados sans repères et aussi déterminées que des louves acculées au crime par la faim, telles sont « les soeurs en FOXFIRE » : Legs, Goldie, Rita, Maddy, Lana, VV, Marsha, Violet et quelques autres.
Années 50, Hammond, Etat de New-York, cité ouvrière où s'opposent patrons et syndicats, capitalistes et communistes, riches et pauvres, Blancs et Noirs, citoyens intégrés et délinquants rejetés. Dans ce contexte ségrégationniste, raciste et misogyne, évolue une poignée d'adolescentes brimées, jouets impuissants des hommes, des filles sans passé et sans avenir, des filles sans destin, aux parents alcooliques (sont-ce seulement leurs parents ?) et aux ailes atrophiées.
Des vies bâties sur d'inébranlables rapports de forces.
Des filles qui un beau jour décident qu'elles aussi ont droit à un destin, qu'elles aussi peuvent être fortes, qu'elles aussi peuvent vivre libres. RÉVOLTE. Contre un système, contre la donne aléatoire de la vie, mais surtout contre les hommes, ceux-là mêmes qui osent poser leurs grosses mains sur leurs cuisses juvéniles, ceux-là mêmes qui les font chanter, les menacent, les harcèlent et abusent d'elles.
Menées par la charismatique Legs, les filles du gang FOXFIRE, devenues soeurs de sang, en ont définitivement terminé avec cette société où elles n'ont pas leur place, elles tombent rapidement dans la violence et la délinquance. VENGEANCE ! VENGEANCE ! Elles ne demandaient pourtant pas grand-chose : respect et considération, et le droit de rire, d'être elles-mêmes, le droit de vivre libres dans un pays qui a fait de la LIBERTÉ sa devise la plus orgueilleuse et la plus mensongère.
Après bien des difficultés à entrer dans la narration au style déstructuré (qui parle ? à qui ? qui est qui ?) - disons pendant les 150 premières pages - j'ai finalement été happée par l'aventure FOXFIRE, par cette lutte pour la (sur)vie de ces filles-victimes qui se transforment en filles-bourreaux par la magie d'un instinct de conservation et de cohésion d'une force incroyable ; unies jusqu'à l'irréparable, jusqu'à l'ultime utopie qui vire au drame. J'ai aussi aimé retrouver la plume de l'auteur, découverte avec délices dans « Blonde ». Les chroniques de FOXFIRE font sans doute partie de ces romans qui marquent davantage le lecteur après la lecture que pendant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2016, Challenge MULTI-DEFIS Babelio 2016 et Challenge Joyce Carol OATES (sans limite de temps)
Créée
le 4 avr. 2016
Critique lue 460 fois
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