Une idée exceptionnelle, raconter l'absurdité du partage de l'Afrique par l'Europe en se concentrant sur le cas le plus aberrant de cette mascarade : le "don" du Congo au roi des belges Léopold.
L'auteur met en avant une vision de l'histoire intéressante : il décide de montrer que celle-ci se fait par des détails, des futilités, bref qu'elle est humaine. Le livre regorge donc de descriptions qui dédramatisent les événements et leur enlèvent tout côté solennel : les décorations d'un salon, les pensées d'un diplomate, la généalogie d'un autre, les peurs d'un aventurier...
Entre essai et roman, ce livre pêche par sa brièveté extrême (moins de 90 pages).On aurait aimé que l'ouvrage prenne son envol et finisse ce qu'il commence si bien : montrer que l'histoire est faite d'hommes souvent petits, un nouveau moyen d'envisager l'atroce.