Le 1er thilliez
Le 1er livre de Mr Thilliez, pas de réédition donc très dur a trouver pour pas dire mission impossible. Quand on a la chance de tomber dessus, c'est un trésor a garder précieusement. Livre un peu...
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le 2 nov. 2017
Ce n’est un secret pour personne, j’adore Franck Thilliez, j’ai lu toute sa saga avec Sharko et Hennebelle et c’est en cours de la découverte de cette série que j’ai découvert qu’il existait un mystérieux « tome 0 », qui est extrêmement difficile à trouver. Conscience animale est en fait le tout premier livre de l’auteur, et forcément, curiosité oblige, je me suis jetée dessus quand j’ai réussi à le dénicher.
C’est assez rigolo de voir la différence de style entre ce livre-là et ce qu’il a écrit ensuite. Déjà, dans Conscience animale, il y a une touche de fantastique, qu’on ne retrouve pas dans la suite de sa saga. En plus, on peut aussi voir que sa façon d’écrire elle aussi a changé. On sent déjà qu’il a une très grande facilité à créer une ambiance effrayante et à jouer avec le suspense et le lecteur, mais on voit aussi une multitude de figures de style qui rendent la lecture parfois un peu lourde. Je m’explique : parfois, on sent que le choix est utile, mais parfois, on a l’impression qu’il se force à en ajouter, d’une façon un peu artificielle et scolaire. Quelques légères déconvenues, donc, mais c’est un pur plaisir de voir les progrès de l’auteur, et de voir que son premier livre était somme toute très prometteur.
En ce qui concerne l’histoire, le premier tiers est vraiment génial. L’auteur instaure une atmosphère des plus étranges, où l’on ne sent pas encore poindre le côté fantastique. Puis les choses avancent, et j’ai ressenti parfois quelques longueurs et j’avais un peu l’impression de me perdre dans les chiffres hallucinants donnés par l’auteur. Trop de tueurs, plus d’une trentaine « trouvés » en une seule nuit ( ?) et des tués par dizaine chaque nuit… Je trouve que c’est vraiment trop, l’histoire aurait vraiment gagné à ne pas verser dans l’exagération extrême, parce qu’au final, je n’ai plus lu la suite avec peur, mais avec un léger sentiment de ridicule et, surtout, de too much.
Malheureusement, plus on approche de la fin, et plus cette sensation augmente de façon exponentielle, jusqu’aux dernières pages qui deviennent carrément risibles ! Tellement de litres et de litres de sang qu’il ne reste plus un seul centimètre carré de mur immaculé dans le chalet (oui, oui, c’est plus ou moins écrit en ces termes) et à être plongé dans autant d’hémoglobine et de membres arrachés, j’avoue que je ne réagissais même plus à l’horreur. Après tout, un peu plus un peu moins, bof, je suis restée froide… Ce qui est bien dommage, parce que cette scène est censée être la grosse révélation de l’histoire, ainsi que le paroxysme de l’horreur.
Quoi qu’il en soit, je suis contente d’avoir lu ce livre, on ressent déjà bien le style de l’auteur, mais je suis bien contente qu’il ait appris à se retenir un peu dans les litrons de sang et autres scènes du genre, parce que dans ses autres livres, il sait toujours me faire frémir d’horreur.
Si vous voulez lire la saga, par contre, ne tentez pas de trouver à tout prix ce livre pour commencer, il vaut mieux le garder pour la fin, si vous souhaitez vous lancer, mais vu que l’auteur prend une sorte de nouveau départ dans Train d’enfer pour ange rouge, il vaut mieux ne pas commencer par Conscience animale.
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Créée
le 17 nov. 2016
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