Ils sont loin, les contes de fées où tout finit bien et desquels on ressort apaisé. Andersen est comme un précepteur rigide du 19e siècle qui fait la morale à ses élèves par métaphores à peine déguisées, il s'efforce de brider les esprits et de les diriger à la baguette sur le droit chemin, celui de la vertu, celui de Dieu et celui des bons enfants bien sages et obéissants. Il en résulte des contes fatigants de droiture et de morale, où les héros meurent une fois sur deux de manière tragique, et que l'on a finalement envie de bien vite oublier.