"La philosophie n’est ni une Eglise, ni une religion."

Dans ce court pamphlet contre le monde de la philosophie académique et universitaire de son époque, Schopenhauer attaque la philosophie d’Hegel et ses rejetons, qu’ils accusent de nier le réel et de pervertir l’esprit de la jeunesse naïve. Une situation encore d’actualité dans les facultés française.

« Révélons donc une bonne fois le secret public, exposons le monstre à la lumière du jour, quelque effet étrange qu’il puisse y produire : en tout temps et partout, dans toutes les conditions et dans toutes les circonstances, la médiocrité et la sottise ne haïssent rien si profondément et avec tant d’acharnement au monde que l’intelligence, l’esprit, le talent. qu’en ceci elles restent toujours fidèles à elles-mêmes, elles le montrent dans toutes les sphères, toutes les circonstances et tous les rapports de la vie, en s’efforçant partout de supprimer, d’extirper et d’anéantir ceux-ci, pour subsister tout seuls. Nulle bonté, nulle douceur ne peuvent les réconcilier avec la supériorité de la force intellectuelle. Il en est ainsi, cela ne changera pas et durera toujours. Et quelle terrible majorité la médiocrité et la sottise ont de leur côté ! C’est là, l’obstacle fondamental aux progrès de l’humanité en tout genre. »

Désolé, Arthur mais rien n’y fait, cela ne change pas et ne changera probablement jamais …