Un univers merveilleux angoissant
Après avoir découvert "Coraline" il y a 5 ans au cinéma (film d'animation que j'avais adoré à l'époque), c'est avec plaisir que je me suis attaquée à la lecture du roman de Neil Gaiman.
Ici, impossible pour moi de m'enlever de la tête les images du film de Henry Selick (le papa de l'excellent "L'Etrange Noël de M. Jack" (rien que ça!)). L'adaptation est décidément très fidèle au roman et le réalisateur a su mettre les bonnes illustrations sur les mots de son auteur avec brio.
Coraline, petite fille curieuse de tout, ayant une âme d'aventurière, ne tient pas en place et lorsqu'elle et sa famille emménagent dans une nouvelle maison c'est tout un univers vierge à découvrir qui s'offre à elle. Quand une porte apparait dans son salon, s'ouvrant sur un appartement en miroir du sien, c'est un monde fantastique qui s'ouvre à elle. Là bas, de l'autre côté du mur, tous ses désirs sont exhaussés, ses parents ne sont pas obnubilés pas le travail, où les chats parlent et les souris montent des spectacles de cirque. Mais il faut se méfier des apparences souvent trompeuses et Coraline va vite le découvrir à ses dépends.
Assez court (153 pages), ce roman se dévore. En tant que lecteur adulte, on enchaine les pages et je ne doute pas que les enfants soient également passionnés par les découvertes de son héroïne. Du haut de mes 32 ans, je ne saurai jamais les sensations de lecture que procurent ce roman sur les jeunes enfants mais m'est avis qu'il laisse des traces dans leurs jeunes vies de lecteurs.
Prenant, mystérieux mais aussi angoissant et effrayant : nombreux qualificatifs seraient appropriés pour parler de "Coraline". L'héroïne est très attachante et l'empathie va bon train. Que celui qui n'a jamais ressenti ce sentiment de délaissement de la part des parents quand ils n'ont pas 100% de leur temps à nous consacrer, bambins de 10 ans, lèvent la main.
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