Troisième livre de Joe Hill, je reviens sur Horns que j'avais déjà vu en film et bien apprécié ( avec Daniel Radcliffe pour jouer Ig, c'est surprenant ).
Pour ne rien changer je continue à lire Joe Hill en anglais. Ca reste lisible et l'édition de base a quand même été bien travaillée. Il n'y a pas à dire nos éditions grands formats sont plus chères et de moins bonne qualité que les éditions américaines. Bon ce n'est pas vrai pour les éditions luxe où l'on fait l'inverse mais passons.
Horns raconte les péripéties de Ig dont la femme qui l'aime est morte et où il est suspecté du meurtre.
Un jour il se réveille avec des cornes qui poussent les gens à lui raconter leur plus noirs désirs.
Que dire sur l'histoire ? L'idée des cornes qui poussent les gens à raconter leurs envies est vraiment excellente. Sur ce point on ne peut pas dire c'est original.
Ig a tendance a trop se laisser faire / laisser aller tout le long du récit et ne semble jamais vraiment décider de lui même ce qu'il fera. Les cornes auraient pu lui apporter un atout non négligeable dans sa quête de vérité mais il semble avoir du mal à les utiliser ou à manipuler son entourage. Il est quasiment constamment en retrait et passif. Je pense que c'est ce trait de caractère qui est le plus agaçant parce qu'il y aurait eu moyen de faire mieux qu'un faire valoir.
A côté le méchant de l'histoire se révèle au final assez plat mais lui au contraire de Ig prend les devant continuellement. J'ai trouvé dommage que la fin qui lui est réservé n'ait pas eu un peu plus de longueur ( Ig prend cher tout le long du roman mais lui finalement termine assez vite ).
Le roman a aussi cette désagréable habitude de casser les moments d'actions par des flashbacks plutôt longs. Flashbacks non signalés qui débarquent de nulle part d'ailleurs. C'est le point qui m'a le plus embêté à la lecture. Le reste est explicable par les protagonistes mais cette alternance de flashbacks rend le récit haché même si je comprend le but.
Au final ça reste une bonne lecture. Le livre se lit vite ( même en VO ) et a un aspect mélancolique non négligeable. Ce n'est pas le livre du siècle mais il vaut tout de même le détour.